Tout recommence à 50 ans
"Certains le disent haut et fort, d’autres le reconnaissent à demi-mots: pas facile d’affronter les cinquantièmes rugissants. «Pour les femmes surtout, nuancent Régine Lemoine-Darthois et Elisabeth Weissinan. La cinquantaine marque une rupture dans la vie des femmes car elle est synonyme de transformations physiques et fonctionnelles, soulignent-elles. Pour amorcer une nouvelle vie, elles doivent faire leur deuil des bébés qu’elles n’auront plus et de la femme jeune et séduisarne qu’elles ne seront plus.»
Des quinquas aux prises avec le mal-être de la ménopause. Monique Barbery, 52 ans, gynécologue, en voit passer beaucoup dans son cabinet parisien. «Elles sont plus charnellement liées que les hommes au facteur temps. Elles enragent souvent de cette horloge biologique implacable, mais peut-être sont-elles ainsi mieux préparées qu’eux à vieillir, du moins celles qui ne s’épuisent pas dans une vaine quête de l’éternelle jeunesse. Au fond, beaucoup franchissent avec vaillance le mur du son de la cinquantaine. Avec force soupirs et parfois une certaine complaisance dans la plainte, mais il y a de l’exorcisme dans ce lamento.» Dur, pour les filles de la génération «hommes, femmes, même combat», d’accepter l’inégalité biologique: leurs hommes peuvent encore faire des enfants, elles, non. Pis. «leurs compagnons peuvent être saisis d’angoisse face à leur ménopause, observe la psychanalyste Jacqueline Schaeffèr [Le Refus du féminin, PUF]: elle les renvoie â leur cinquantaine, dont ils ne veulent pas entendre parler, eux qui se sentent en pleine maturité, surtout s’ils ont réussi socialement»."
Tuesday, October 22, 2013
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